L’impression 3D

J’ai eu l’occasion d’assister à une démonstration d’une imprimante 3D. J’ai pris quelques photos et j’en profite pour vous présenter le sujet.

Qu’est-ce qu’une imprimante 3D ?

Une imprimante 3D est un dispositif permettant d’imprimer des objets, initialement modélisés en 3D dans un logiciel de conception. L’imprimante 3D que j’ai vue en démonstration permet de créer des petits objets en plastique. Certaines imprimantes 3D sont capables de créer des objets en métal, en bois (pâte à bois à base de cellulose), ou même avec des cellules vivantes.

Comment ça marche ?

L’imprimante 3D utilise un modèle modélisé dans un logiciel de conception 3D (ex : autocad, sketchflow, blender, 3D Studio …). Elle va découper l’objet en tranches, qu’elle va constituer les unes après les autres en chauffant la matière constituant l’objet et en déposant des fils de matière très fins sur un support. (C’est du moins le modèle que j’ai pu étudier, d’autres imprimantes utilisent d’autres mécanismes). Comme la matière est chauffée, les fils de matière sont agglomérés en refroidissant et constituent une forme solide. Une fois que la première couche de matière est déposée, le support se déplace verticalement pour permettre à l’imprimante de déposer les autres couches. Pour les contenus pleins, l’imprimante a l’intelligence de créer une structure en nid d’abeille, nécessitant moins de matière, mais assurant une solidité. L’imprimante a un niveau de précision très fin. L’imprimante que j’ai vue travaille au 1/10ème de millimètre.

On peut imprimer n’importe quelle forme ?

Non, l’imprimante a ses limites, lié à son fonctionnement d’impression par couche de matière. Ainsi, on n’arrivera pas à imprimer des formes qui n’ont pas un lien avec la base. Mais il est possible de modéliser des liens fins que l’on peut venir découper une fois la pièce imprimée. De même, les imprimantes sont actuellement capables d’imprimer dans une ou deux couleurs (pour le plastique).

C’est long ?

Oui, l’impression est longue. Plus l’objet est long, plus il nécessite de déplacements de la tête d’impression et de matière, plus il sera long à imprimer. Le modèle que j’ai vu met environ 1 heure pour imprimer un objet comme un gobelet de café.

C’est fiable ?

Pas toujours. Suivant l’orientation dans laquelle on a placé le modèle 3D à imprimer, on peut avoir des surprises. Il arrive aussi que l’objet se déforme en se refroidissant. On peut alors avoir des trous entre les couches de plastique. Il faut faire plusieurs essais avant d’avoir une forme parfaite.

L’objet créé est-il solide ?

Cela dépend de sa matière. Pour le plastique, on obtient une dureté équivalente à celle d’une pièce de légo. La pièce sera un peu moins solide toutefois qu’une pièce légo, car elle est créée couche par couche. Bon, le légo, c’est un peu un mauvais exemple, c’est increvable une pièce de légo … surtout quand on marche dessus à pied nus (aïe).

C’est cher ?

Oui, les imprimantes 3D sont chères. Il faut actuellement compter environ 3000 Euros pour avoir un modèle complet avec le logiciel d’impression (pour de l’impression plastique). Les recharges plastique coûtent 50 à 60 Euros pour une bobine de 1kg de plastique.

Au bilan, c’est long, pas fiable, cher, ça peut ne pas donner envie d’en avoir une …

Au contraire !! C’est l’occasion d’avoir un matériel permettant de construire n’importe quel (petit) objet. Rien que quelques exemples : des figurines pour un jeu d’échec, une coque de téléphone portable personnalité, des objets décoratifs, des pièces de remplacement pour objets cassés ou abîmés. Et vous avez le plaisir de concevoir vous même ces objets, et les voir se créer sous vos yeux.

A quand l’impression 3D grand public ?

C’est pour très bientôt. La Poste mène une expérimentation d’imprimantes 3D dans quelques bureaux de poste. Leroy Merlin réfléchit à implanter des imprimantes dans leur chaîne de magasin. Les débouchés de l’impression 3D grand public sont nombreuses. Il n’est pas exclus que dans quelques années, vous choisirez des objets sur catalogue, vous les personnaliserez et ils seront imprimés sur le site de retrait. On s’approche d’une personnalisation d’objets 3D, comme on est actuellement capable de le faire par exemple pour l’impression de tee-shirts, de mugs ou de livres photos. Un autre débouché est celui de la copie d’objets : un scanner 3D qui convertit un objet en modèle et une imprimante qui vient le cloner.

Un lien pour continuer

Vous retrouverez quelques informations complémentaires sur ce site : http://www.lefabshop.fr/makerbot/

Une vidéo de l’imprimante en fonctionnement est disponible en local (Poste 7, D:\travail\impression3D)

Sponsor de cet article : ADEO (groupe des marques Leroy Merlin, Weldom, Zodio, Bricoman), qui a mis en place un atelier de démonstration en libre service (pour ses employés et ses prestataires) avec des imprimantes 3D Makerbot Replicator 2.

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5 thoughts on “L’impression 3D
  1. A quand l’impression 3D grand public ?
    Et surtout c’est depuis peu inclus directement dans Windows 8.1. C’est en standard avec un composant d’aperçu avant impression et de légères manipulations de “mise en page”.
    Le but n’est pas de vous permettre de réaliser vos propres modèles 3D mais de les téléchager sur Internet et de les imprimer chez vous. Commande en ligne, réception en ligne ;-). C’est surtout un formidable système de SAV. Une pièce de cassé ? On se connecte sur le site du constructeur, on télécharge le modèle de la pièce et on l’imprime. Coût : 0€, délais d’intervention : aucun 😉

    C’est un peu un gag plus qu’autre chose mais la version collector d’un célèbre film d’animation avec un semi-homme qui passe en ce moment au cinéma sera fournit avec le fichier 3D pour impression de la clef d’Erebor. En français : Quand on achète le DVD/Blue-ray, on pas une statuette mais le fichier pour l’imprimer soit même.

  2. L’objet créé est-il solide ?
    Et encore, pour le moment c’est du plastique mais en réalité cela peut-être réalisé avec beaucoup de matériaux (pas en grand public pour l’instant).

    Ainsi l’industrie aéronautique compte utiliser ce procéder pour créer des pièces métalliques plus solide où il faut et avec moins de matière donc plus légère.

    Un chercheur fait également un plâtre en plastique (non ce n’est pas paradoxale) en alvéole large extrêmement léger après passage au scan (24h de boulot aujourd’hui)

    Enfin je citerais également les avancés en matières d’impression de cellules souches … oui oui. On (les chirurgiens) pourrait imprimer des greffes. Par exemple si un morceau d’os à été détruit. Attention ce ne sont que des recherches pour l’instant.

  3. Les informations sont très utiles,en effet le monde de l’informatique ne cesse d’évoluer afin de satisfaire les besoins de l’humanité,mais la manipulation de ces outils de l’évolution demande un grand savoir faire en la matière

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